Voir aussi Projet participatif "Ce qu’on doit à la nuit"
Eve Chariatte se lance le défi d’explorer le monde de la nuit par la danse. Elle sollicite nos sens et se joue des oppositions réductrices pour interroger ce que notre rapport au corps dans la nuit peut nous apprendre sur notre inscription dans le monde. « L’espace nocturne et le théâtre autorisent à la fois un travail sensible en créant un dispositif d’écoute privilégiée, et dans un même temps excitent l’imaginaire et l’apparition de figures hybrides, comme autant de visions nocturnes.»
"Quand j’ai commencé à rêver cette création, je voulais goûter la nuit et ses potentiels à devenir autres, comme une joie gagnée sur le jour, une émancipation des injonctions diurnes. Si je l’observe aujourd’hui, je peux dire que cette pièce est avant tout un foisonnement sonore, il y a définitivement un lien avec le désir de s’éloigner du régime scopique pour faire la place à la perception sonore grâce à l’ouverture de nos ouïes, que l’univers nocturne et les pratiques somatiques facilitent. La nuit tombe et nous rappelle à la chute, à notre propre poids et vacillement, tout comme elle ouvre une faille vers des sons où l’imaginaire peut se glisser pour laisser advenir les invisibles et autres figures en devenir. Que ce soit les chouettes hulottes, les somnambules ou les fêtardes, toutes ces figures ont le potentiel de questionner notre logique diurne, rationnelle et de s’en moquer tendrement." Eve Chariatte
A propos de Ce qu’on doit à la nuit « …pièce sensible, série de tableaux autant lumineux qu’obscures qui nous plongent dans une forme de mi-sommeil entre pleine conscience et onirisme. » Gilles De Diesbach dans un reportage RTS.
" Le spectacle dure une heure, mais c'est une nuit entière qu'Eve Chariatte nous fait passer."
" On ressort de ce spectacle éveillé aux charmes crépusculaires, impatient de se jeter dans les rues sombres et d'expérimenter, nous aussi, ce créneau à l'abri du monde, où tout est possible."
Elise Unternaehrer dans Le Quotidien Jurassien